Voilà,
Je suis venu saluer les dernières recrues de l'académie et les enseignants.
J'ai touché une dernière fois ces vieilles pierres qui m'ont vues grandir.
C'est le pas lourd que j'avance vers l'arche de la sortie et même si j'avance vers l'espoir de revoir un jour Odessa, ma fille, j'ai derrière moi j'ai ce poids, cette douleur qui m'accable...
Je prête attention à ma tenue, tout est en ordre.
Le printemps est là, la terre va subir bientôt la dernière gelée, je le ressent.
Mon cœur est déjà trop froid sans toi Ronnie.
Ce jardin est magnifique, tu te souviens ?
J'aimais t'y emmener et tu aimais m'y retrouver.
Odessa est encore là, quelque part, elle est toi, elle est nous.
Je continu d'avancer, je n'ai pas le choix.
La vengeance, je la ressens, mais je ne peux pas l'embrasser, pas tant qu'Odessa n'est pas en sécurité.
Je dois prendre du recul, accepter l’immuabilité des événements passés.
Un pas devant l'autre, la tête haute, c'est ainsi qu'un soldat doit avancer.
Et je ne renoncerai pas, je ne peux pas.
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